Si tu t’interroges sur le titre, bah …il est 0h16 et, je n’ai plus aucune inspiration. Désolé ^^
Allez, place au sujet 👇
Qu’est ce que le miroir raconte de nous ?
Réponse : cela dépend.
Mais, rassure-toi, je ne vais pas te faire une réponse normande ^^
Quand je dis ‘ça dépend’, même s’il y a des trucs qui reviennent souvent, c’est surtout qu’il existe différents facteurs en jeu. Je ne vais pas tous les traiter parce que …parce qu’il fait chaud. Ce sera mon excuse aujourd’hui.
Ceci dit, je te propose de passer en revue 8 d’entre eux.
Les plus surprenants.
Ceci posé, on commence par …une non-surprise ou presque.
#1. Le genre : la non-surprise ou presque.
Les femmes sont beaucoup plus critiques envers leur apparence que les hommes. Ou, si tu préfères, elles sont moins susceptibles d’aimer ce qu’elles voient dans le miroir. 8 femmes sur 10 sont insatisfaites de leur reflet.
J’ai envie de dire : pas de surprise.
D’ailleurs, tu remarques : je parle de reflet et non, de leur corps. Elles sont donc critiques de l’image que revoit leur corps davantage que leur corps en réalité.
Pourquoi je dis ça ?
Parce que la moitié peuvent alors en avoir une image déformée. Mais déformée de manière négative.
Au contraire des hommes.
Si leur image est déformée, elle est déformée de manière positive. Certains arrivent même littéralement à ne pas voir les défauts de leur apparence.
Du coup, nous sommes, les hommes, plus susceptibles d’être satisfaits de notre reflet ou, a minima, on y est juste indifférent.
Pourquoi les femmes sont-elles tellement plus autocritiques que les hommes ?
On l’a déjà vu la dernière fois 👇
L’omniprésence des canons normatifs de la beauté féminine rappelle sans arrêt ses normes élevées et rigides. Dès lors, cela fait un éternel rappel de ce qui est beau et, par déduction, que tu ne l’es pas.
C’est un peu comme si tu avais quelqu’un sur l’épaule, très agaçant au passage, qui pointe du doigt les personnes belles de manière insistante tout en te jetant un regard de dégoût en même temps. Et ça, tout le temps.
Pas le truc le plus agréable et donc, normal pour les femmes de ne pas être emballées par leur corps 🙃
#2. L’âge : le plus déchirant.
Un enfant commence à se reconnaître vers l’âge de deux ans. Cela lui permet de se distinguer des autres et de découvrir leur singularité.
Mais, c’est déjà à partir de ce moment où les jugements sur son corps se développent. Encore une fois, ce sont les filles qui en pâtissent le plus.
D’ailleurs, ça me rappelle le test de la poupée réalisée auprès de petites filles noires. L’une d’entre elles avait des mots terribles sur son apparence et donc, révélé finalement la détestation de son reflet :
(à partir de 2min40)
Question - Quelle est la poupée la moins jolie ?
Petite fille - La noire. Parce que je n’aime pas trop le noir.
Question - Pourquoi ?
Petite fille - Parce que tous les enfants de mon école sont blancs et moi, quand je serai grande, je mettrai de la crème pour devenir blanche.
Y a là aussi une question de couleur de peau. C’est vrai. J’y reviendrai dans une autre partie. Ici, ce que je veux montrer c’est la détestation de son apparence peut commencer très tôt. À cet égard, le témoignage de cette petite fille noire me déchire le coeur 😢
À ça, s’ajoute le fait que si t’as été taquiné plus jeune sur un défaut de ton apparence (en particulier ta taille ou ton poids), l’image que t’as de ton corps peut avoir été perturbée de manière permanente.
#3. Le groupe ethnique : extérieur aux normes.
Figure-toi, à quelques exceptions près, les femmes noires et asiatiques ont généralement une image plus positive que les femmes blanches de leur corps.
Pourquoi y a des exceptions ?
Parce que cela dépend de comment elles intériorisent et acceptent les normes dominantes de beauté.
À savoir, celle de la femme blanche, mince etc …
Par ailleurs, plus tôt tu as une exposition à ces normes dominantes et, davantage tu les intériorises.
Par exemple, une étude sur les immigrants mexicains 🇲🇽 en Amérique a révélé que ceux et celles qui avaient immigré après l’âge de 17 ans étaient moins touchés par l’idéal de minceur dominant que ceux et celles qui avaient 16 ans ou moins lorsqu’ils sont venus aux États-Unis.
D’ailleurs, de manière générale, moins les normes dominantes de beauté sont intériorisées et, moins on se sent mal vis à vis de son corps.
#4. L’orientation sexuelle : ça fait la différence.
Les hommes homos ont plus de complexes devant leur reflet que les hétéros. Notamment car l’injonction à la beauté des hommes homos est beaucoup plus fortes.
À l’inverse, les lesbiennes sont plus satisfaites de leur image que les femmes hétérosexuelles.
Comme quoi, l’orientation sexuelle 🏳️🌈, ça joue.
#5. La télévision et magazines : le plus étonnant.
Ça, c’est étonnant.
Tu complexes davantage devant ton reflet si t’as été exposé récemment à des images de personnes belles qui passent à la télé 📺. Les groupes de contrôle à qui on a montré des émission sans lien avec l’apparence physique ne modifient pas leur estime personnelle à ce sujet.
C’est pareil avec les magazines.
D’ailleurs, ils sont souvent à l’origine de dépression, de stress, de culpabilité, de honte, d’insécurité lié à l’insatisfaction corporelle ce, sans compter le renforcement du stéréotype mince et idéal qu’ils procurent.
Pour l’anecdote, les magazines comme Vogue et Elle sont interdits dans les cliniques de troubles de l’alimentation pour ces raisons.
#6. En couple ou célibataire : avantage au couple.
En général, les personnes dans des relations stables et à long terme (pas forcément mariage) ont une image corporelle plus positive que les célibataires.
Si t’es en couple, c’est une bonne nouvelle, non ? 😅
#7. La grossesse : le lâcher-prise.
Les femmes enceintes ont une image plus positive que les femmes non enceintes. Pourtant, on pourrait imaginer le contraire. En effet, leur corps est à l’opposé du canon normatif de beauté.
C’est quoi l’astuce ?
En fait, la grossesse 🤰leur donne le moyen de lâcher-prise quant à leurs préoccupations vis à vis de cet idéal.
#8. Le sport : le plus contre-intuitif
Tu savais que les culturistes hommes 💪 ont la pire estime d’eux-même concernant leur physique alors même qu’ils se rapprochent le plus de l’idéal de beauté.
Tu sais pourquoi ?
Bah … s’ils aimaient tant que ça leur corps, ils ne feraient pas de culturisme à vrai dire. C’est justement car ils n’aiment pas leur corps qu’ils le corrigent par du culturisme. C’est assez contre-intuitif.
Ajoute à ça un perfectionnisme outrancier et, t’as le combo merditude.
Pour une fois, c’est l’inverse chez les femmes.
Les femmes culturistes ont une meilleure image d’elles-même que les autres femmes. D’ailleurs, elles acceptent leurs muscles plus positivement malgré le diktat physique : les femmes n’ont pas de muscles saillants.
Voilà.
Après, pour nous autres, les gens lambdas, il s’avère que le sport améliore l’image que nous avons de notre corps comparé aux gens qui n’en ont font pas. Et ça ! que nous soyons hommes ou femmes. Ça marche pour tous. Suffit juste de faire du sport :)
Je le précise tout de même ici. Il ne s’agit pas de faire du sport pour maigrir. Juste de se dépenser physiquement régulièrement sans objectif de poids.
Conclusion
Déjà, le miroir est un poison ☠️ quand tu es une femme. Ça commence dès le plus jeune âge.
Maintenant, ce n’est pas une fatalité.
On vient de le voir, le sport améliore l’image que l’on a de nous-même. Mais, ce n’est pas tout ☝️
Le plus important est de se désolidariser ou de ne pas accepter le canon normatif de beauté. Quand tu fais ça, le résultat est direct : tu as une image positive de ton corps.
C’est le secret des personnes indépendantes d’esprit ou dématrixées.
Après, je sais ! plus facile à dire qu’à faire.
Cependant, je ne peux pas m’empêcher de me demander une chose.
Imagine, dans Blanche-neige, si au moment où la Reine Maléfique demande à son miroir 🪞
« Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle ? »
Ce dernier lui avait répondu :
« Ce n’est pas toi. Mais t’inquiète ! tu vas kiffer ta vie quand même »
Peut être que je ne serai pas là à te raconter ce que ton miroir dis de toi ^^
T’en penses quoi ?
Top 👍🏼
Au-delà du miroir, notre société idéalisant la perfection physique, elle nous incite à toujours ressentir une forme de jugement dans le regard de l'autre, si on n'est pas dans la norme. C'est destructeur sur les enfants mais ça peut te poursuivre toute une vie d'adulte ! L'estime de soi est loin d'être un acquis ! A force de vouloir caler tout le monde dans des cases, de nous coller des étiquettes, de devoir tendre vers la norme, chacun et chacune en oublie d'être soi-même et de s'accepter tel.le quel.le. avec ses qualités et ses défauts, voire on en oublie qu'on est capable de grandir et de corriger ses propres défauts, et pas que physiques. En l’occurrence, corriger ce n'est pas perdre 10 kg mais plutôt être capable de les accepter comme faisant partie de nous. Et là où je ne te rejoins pas, c'est sur le sport. Certes, le corps peut en avoir besoin parce que le sport apporte une énergie de ouf. Mais il est extrêmement culpabilisant de ne pas faire de sport puisque la norme est devenue d'en faire ! Même si ton corps te dit qu'il en a besoin, la pression des gens autour de toi (qui en font, eux) est encore plus forte. Une bonne raison de s'épuiser sportivement, c'est de contre-balancer le bon vieux burger-frites qu'on vient de s'empiffrer ! Bref, tout ça n'était pas ton sujet mais tu m'as fait réfléchir :) Belle journée à toi !